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mardi 20 octobre 2009

Ce n'est qu'un au revoir... これはお別れです... ...


Le jour fatidique du retour est arrivé, il nous faut quitter ce fabuleux pays qu'est le Japon, à contre coeur, mais malgré tout, nous sommes attendus par nos proches puisque pour l'heure, c'est bien en France que nos vies respectives se trouvent.

Le départ est fixé de bon matin, il faut encore finir de préparer les valises qui débordent déjà, je me serai quand même séparé de pas mal de mes vieilles affaires pour gagner en place, ce qui n'aura pas suffit, puisque que je me retrouve avec un sac plastique supplémentaire pour le surplus. Le car nous attend et c'est finalement bon dernier et en retard que je m'y installe, persuadé pourtant d'avoir été rapide... Nous quittons Warabi pour rejoindre Matsudo, l'autre résidence où nos derniers camarades de voyage nous attendent. Une fois à l'aéroport de Narita, voici venu le moment tant redouté de l'enregistrement des bagages et du passage en douanes. Ma valise pèse au final 20,3kg ce qui est supérieur au poids autorisé, heureusement, la limite semble être ici de 23kg, contrairement en France. En ce qui concerne la douane, on m'interdit d'emporter mes 2 canettes (de nourriture et d'une boisson Final Fantasy), sauf si je les consomme sur place... Tant pis pour la première que je me résous à laisser, je bois en vitesse la seconde que je veux absolument conserver, en espérant qu'une fois vide, elle ne souffre pas du voyage.

Cette fois ci, l'avion n'a pas de retard, nous pouvons embarquer et prendre place à bord. Pour ma part, j'aurai hérité d'un siège coté hublot, pile ce que je voulais, idéal pour admirer le splendide paysage vu du ciel. La poussée des réacteurs, l'éloignement progressif du sol, le décollage est toujours un moment que j'apprécie particulièrement quand je prend l'avion.

Un vol qui m'aura semblé étrangement moins long que le précédent, durant lequel j'aurai visionné le mythique "Bienvenue à Gattaca" et le très décevant "Dans la brume électrique". A noter qu’il n’aura pas fallu attendre longtemps pour être de nouveau confronté à l’indifférence à la française lorsque j’ai voulu chercher à manger et que le stewart me dise qu’il n’y a plus rien hormis des nouilles, et ce sans la moindre excuse de sa part. Précisons qu’aucune annonce n’est faite quand il est effectivement possible de se ravitailler. Bref, ce n’est qu’un prémisse de ce qui m’attend ensuite. L'atterrissage se déroulera sans encombres quelques heures après (sinon je serai plus là pour en parler o.o), et enfin nous foulons de nouveau le sol français avec un quart d'heure d'avance sur l'horaire prévue. Non pas que ça m'enchante , mais plutôt que c'est toujours mieux que le fauteuil de l'avion, au confort très relatif. Une réjouissance de courte durée puisque l’on m’apprend assez vite que la SNCF n’a rien trouvé de mieux que de faire grève (et oui encore) ce jour là... Tout le monde récupère ses bagages, et il est déjà temps de se dire au revoir, probablement à jamais pour la plupart, mais comme le disait si bien un célèbre philosophe, c’est l’jeu ma pov lucette!

Le passage en douanes aura juste été ... inexistant, si bien que je n’ai même pas percuté qu’on l’avait déjà franchi, un problème de moins en tout cas. Désormais de nouveau en solitaire, je me dirige vers la gare SNCF, juste en dessous de l’aéroport, pour me rendre compte qu’effectivement, mon train a bel et bien été annulé. Jusque là, ce n’est pas très grave du moment que je peux prendre le suivant. Je me renseigne donc auprès du personnel de l’accueil, qui m’informe tout simplement que tous les trains sans exceptions vers Le Mans ont étés annulés, et qu’il me faut me rendre en gare de Paris-Montparnasse...
C’est bien gentil mais si on ne me dit même pas comment y aller, ça ne m’est pas d’un grand secours. Il est beau le service minimum annoncé de 2 TGV sur 3... Bien entendu, pas la moindre compassion de la part du staff SNCF, il faut croire que c’est bien fait pour moi.

Plusieures solutions s’offrent à moi, le taxi, le RER, et la navette. Dans le premier cas, l’idée même de me retrouver avec une facture hyper salée ne m’enchante vraiment pas. En second, prendre le RER avec ma grosse valise, toutes mes affaires, sans la moindre carte nulle part, ne me tente pas plus. Il me reste donc la navette Aéroport CDG-Montparnasse, à priori le choix le plus simple, direct et économique pour traverser la capitale. Sauf que bien sûr, pour que ce ne soit pas trop simple, il n’y a aucune indication nulle part pour rejoindre cette dernière. Une heure après, j’y arrive enfin, il ne reste plus qu’à attendre... et encore attendre, et encore attendre... Après avoir vu passé une bonne vingtaine de cars quasiment tous vides, et plus d’une heure dans le froid (rien à voir avec le climat tokyoïte), je commence sérieusement à perdre patience... Je suis alors à la limite de craquer mentalement, et toutes ces péripéties ne sont vraiment pas faites pour faciliter mon retour en France et me faire aimer ce pays, pourtant le mien, contrairement à celui que j’ai quitté il y a moins d’une journée. Enfin il arrive, je me déleste des 16€50 nécessaire au trajet, mais comme les choses sont bien faites, c’était sans compter sur les embouteillages du périphérique, et les feux rouges tous les trois mètres des rues parisiennes. Une fois en gare de Montparnasse, un coup d’oeil au tableau d’affichage, et je me rend compte que je viens de rater le dernier train pour ... deux minutes environ! Comment ne pas en rire jaune?! Décidément ma poisse légendaire m’aura rattrapée bien vite...

Il ne me reste plus qu’à trouver un hôtel pour la nuit, il est évident que je ne vais pas dormir dehors. Je ne suis bizarrement pas du tout fatigué physiquement du voyage pourtant très long, mais mentalement, ces flemmards de la SNCF auront mis mes nerfs a rude épreuve, puisque c’est bien à cause de ces branleurs de première que tout ceci arrive. Cette formidable entreprise française qui ne rate jamais une occasion de faire grève, en prenant en otage leurs utilisateurs, en faisant preuve d’un j’m’en foutisme à toute épreuve, et reflétant à elle seule cette extraordinaire mentalité de merde qui nous caractérise si bien, nous français. Toujours à nous plaindre de tout et n’importe quoi, alors que, par rapport à nombre d’autres pays développés, on est certainement parmi ceux qui en font le moins.

Par le temps de s’attarder sur eux, il me faut encore me loger. Un établissement de luxe, un deux étoiles à 80€ la nuit, et au détour d’une rue, un petit hôtel-traiteur asiatique à 46€ la chambre. Comme je n’ai pas envie de traîner et qu’il me tarde de dormir, c’est ici que je me réfugie jusqu’au lendemain. Strict minimum, personne ne m’aide à monter ma valise de vingt kilos dans les minuscules escaliers qui mènent à ma chambre, pas d’internet, pas de repas, pas grand chose en fait. Quand on pense à ce que je disais sur mon passage à Nikko et son hôtel à 32€ avec vue sur le lac, et onsen à disposition...

Le lendemain, je me rend à la gare aux aurores pour enfin revenir chez moi et quitter cette ville de Paris que je n’apprécie décidément guère, surtout que je reprend le travail le même jour. La question de prendre le train sans composter le billet m’a traversé l’esprit, mais connaissant ma chance, j’était sûr de tomber sur un contrôleur... ce qui n’a pas raté, mais heureusement j’avais bien validé mon billet auparavant, ce qui n’était pas le cas de mon voisin qui a eu le droit a une petite ballade avec la police. Et enfin, Le Mans, de retour dans mon fief si je puis dire.

En tout cas, je tire mon chapeau encore une fois à la SNCF pour son manque de professionnalisme, pour ce fantastique voyage de plus de 100€ pour un jour de retard, pour cette gigantesque enfilade à grande échelle dont je n’ai été que l’une des nombreuses victimes anonymes, pour cette indifférence totale envers ses clients, sans parler de cette manie abusive de faire grève en permanence. Il y aurai tant d’autres choses à dire pour les salir, mais ce n’est pas l’objet de ce blog, je n’ai que déjà trop débordé, et ce ne serait que trop d’honneur pour eux, d’en parler plus. Vive la SNCF, et vive la France!

Bref, une fin de séjour des plus chaotiques, mais terminons sur une note plus positive. J’ai quitté avec regret le Japon la veille, et déjà je songe à y retourner. Je resterai à jamais marqué par ce pays fantastique, par des gens d’une générosité étonnante, des temples somptueux, et tout un tas de souvenirs gravés dans mon âme pour l’éternité. J’espère que vous lecteurs, avez pris autant de plaisir à lire ces modestes articles, que moi à vivre ces aventures et à les retranscrire au mieux sur la toile.

Je remercie tout particulièrement:
-Môman : et ouais, quoi qu’on dise, on aime tous notre moman o.o!
-Dany B.: ma fan #1 , à quand le fan club?
-GPP et Mamithé: pour l’aide budgétaire et le soutien
-Kamiyu-chan: pour les trajets jusqu'à la gare, le gardiennage de clés et le petit déj'!
-AyrtonS., Monstro01, Philounichikawazuki, Carla, Lagi, Jerem.L, Yukinou, Pulsahr, Bobyjack, Tsuki, Genzaik, Nomadmonk, Catherine et Jacques Dutour pour vos commentaires.

Mes compagnons de voyage, Riconauts, Meftah, Richard, Remy-chan, Cedric, Tanuki.

Autrement le Japon pour l'organisation du séjour.

Et bien sûr, tous les japonais que j’ai rencontré sur place, pour tous les bons moments passés en votre compagnie, et nos échanges culturels riches en enseignements (surtout pour nous!). Merci à vous, Kyôko, Sumiko, Yusuke, Akiko, Ai, Ayako, Maiko, Takako, Daisuke. (Et Kojima Hideo pour la photo XD!)

dômo arigatô minna-sama o.o!

lundi 19 octobre 2009

Rions un peu 笑いを少し

"[...]lisse qui s'allongent au sujet de bacon. S'il vous plait obtenez tous les moyens une fois."


Tout est dans le titre et dans les images. Rions un peu avant d'attaquer le dernier morceau, le moins réjouissant de tous, le retour en (lol)France. La première image est tellement culte qu'elle mérite à elle seule un article. Les japonais adorent la langue française, et ils le montrent, même si ca n'a absolument... aucun sens... Enjoy!

Sore ja!


vendredi 16 octobre 2009

Derniers moments de détente リラクゼーションの最後の瞬間


La fin du séjour se dessine malheureusement de plus en plus, et il resterait encore beaucoup trop de choses à faire, mais le temps manquera sans doute, quelques choix s'imposent alors. J'aurai passé mes dernières journées principalement à me ballader dans divers parcs de la ville, il n'y a pas grand chose à en dire si ce n'est que le calme et les couleurs règnent en maître et que la seule chose à faire, c'est de se taire et d'admirer le paysage.
Etant donné que ces dernières journées se ressemblent beaucoup, je me permet de condenser le tout en un seul et même article, contrairement à tous les autres où 1 article = 1 jour (sauf Nikko et Hakone 2jours).

Dans un premier temps, retour à Mitaka, où nous étions déjà passé pour saluer Totoro et tous les autres personnages de l'univers merveilleux de Ghibli. Cette fois ci il était question de visiter le parc adjacent au musée. Un petit lac où les arbres viennent flirter avec l'eau, un temple qui semble perdu au milieu de nul part, de quoi s'apaiser l'esprit.

Le genre d'araignées que l'on croise très souvent au Japon, 8-10cm de long et des toiles gigantesques.



La suite sera nettement moins relaxante, en particulier pour le portefeuille, puisque nous sommes retourné au Mandarake de Nakano, cet ensemble de magasin spécialisé dans le manga et produits dérivés notamment est le mal absolu. Les prix y sont vraiment très intéressant sans parler du choix, juste énorme. Il n'aura bien sur pas fallu attendre longtemps avant d'être équipé de sacs contenants mes tous derniers achats, quelques petites figurines de plus...


Le lendemain le programme est identique, et deux parcs de plus à mon actif. Bien que le temps n'était pas vraiment propice à faire les meilleurs clichés possible, je pense quand même qu'elles valent le coup d'oeil. A vous de juger...


Pour terminer cette classe verte, direction le Hama-Rikyû-Teien, un jardin détaché du palais impérial, réputé pour être l'un des plus beaux de Tokyo. Malheureusement (encore??!) toute la partie florale du jardin était absente, ou plutôt, il n'y avait plus une seule fleur, mais juste une grande étendue de terre. Décidemment, entre la rénovation des temples et ce genre de choses, j'aurai eu une bonne dose de poisse (pour changer), et il semblerait que ce ne soit pas la meilleure saison pour visiter tout ca... Il s'avère que le parc est effectivement très grand mais pas vraiment à la hauteur de sa réputation, mais bon difficile de juger avec un parc à demi représentatif et un ciel grisatre... J'aurai pu néanmoins assister à une série de représentation de danse de geishas, ce qui tombe plutôt bien vu que ca ne court pas les rues, et que cela fait bien sur parti intégrante de la culture ici. Pas de photo, mais un enregistrement vidéo, qu'il faudra attendre un peu pour ca.

Une photo qui prouve qu'il ne faut pas mesurer des centaines et des milliers de mètres pour être appelé, un mont...


Enfin, en direction de la gare de Shimashi, je tombe sur cette étrange facade et cette horloge géante que l'on pourrait penser (à tord) sorti de l'univers d'un Miyazaki. Le plus étrange, c'est qu'elle se situe dans un quartier d'affaire, au pied d'un immense building de verre...



Que serait le Japon et mon voyage sans un n-ième détour par Akihabara, son Club SEGA, ou encore le mythique magasin Super Potato, temple du rétro-gaming. Derniers achats, avec notamment trois nouveaux t-shirts (déjà six en tout o.O), dont un Puyo Pop juste mythique, quelques jeux comme Blazblue PS3 ou Shining Force III Scenario 2&3 Saturn. De quoi bien préparer les longues nuits d'hiver...


Enfin, the last but not the least, dernier détour à Shibuya et dernier repas avec nos chers amis japonais. De nouvelles connaissances fort sympathiques, un menu varié et une très bonne soirée au final, de quoi partir avec un ultime et excellent souvenir, un de plus dans cet océan de moments inoubliables.



Mata ne, minna-sama!

mardi 13 octobre 2009

Les citées d'or 黄金の都市


Après des jours et des jours au sein de la frénésie tokyoïte, il était temps de retourner s'évader un peu, en retrait de cette cacophonie permanente. Un lever très matinal s'impose alors pour arriver à notre prochaine destination. Après avoir été compressé dans le train par une armée de salary men, tel une boîte de sardine géante, et un trajet de presque trois heures, nous voila enfin rendu dans la ville de Nikko, au nord de la capitale, cachée dans les montagnes, et connue pour abriter le temple le plus décoré du Japon.

Une fois en ville, il faut encore prendre le bus pour prendre de la hauteur. La montée aura été fortement ralentie par quelques bouchons sur l'unique route qui permet d'atteindre les 1300m, stade de notre premier arrêt, la cascade de Yutaki . Premier constat, l'endroit est touristique, pas de petit sentier dans la forêt, mais un ascenseur de 100m pour admirer le paysage sur une plate-forme en acier, malheureusement assez surpeuplée. Malgré tout, l'endroit est agréable, et les couleurs du feuillage automnal sont magnifiques.


Non loin de là, le lac Chuzenji, long de 7km, sur lequel il est évidemment possible de faire du pédalo ou une "croisière" sur un bateau. Tout était fermé lors de notre passage, pas très grave vu les prix affichés. Tout un groupe d'écoliers japonais était également présent ce jour là, et nous aura salué chaleureusement de longues minutes. C'est d'ailleurs assez amusant, depuis le début du séjour, les japonais qui nous auront le plus salué auront été les écoliers. Que se soit à Takao, à la cascade, ou aux bords du lac, ils semblent toujours être très content de voir des touristes étrangers, nous saluant d'un "harô" (se prononce hallo > hello en anglais), ce qui n'est pas toujours le cas de leur ainés, nous y reviendrons.


Le soleil se couche sur la montagne, le bon moment pour immortaliser quelques scènes sur carte mémoire (forcément, la pellicule se perd), avant de chercher un hôtel pour la nuit. Nous voulions d'abord trouver une simple auberge de jeunesse, pour ne pas payer trop cher, mais finalement nous nous sommes rabattus sur un établissement aux bords de l'eau, qui proposait des chambres pour seulement 4200yens la nuit, soit à peine 32€. Sur le papier, l'affaire était intéressante, restait à voir l'état des lieux, et les services proposés. Et la surprise était vraiment de taille puisque la chambre était en ryokan (style traditionnel japonais), avec vue sur le lac, et avec onsen à disposition sans frais supplémentaires. Que demander de plus quand en France, pour le même prix, on a un 5m² terne, sans aucun style donnant sur l'autoroute. J'exagère volontairement un peu, mais l'idée est là.


Cette fois ci, il était bien question de faire la petite ascension mentionnée plus haut, puisque en effet, un petit sanctuaire se cache en haut de la montagne. Après un remake live de Saint Seiya (Les chevaliers du Zodiaque) et la montée des marches pour sauver Athena des griffes d'Hadès, c'est bien au travers des bois et sur une pente vraiment très ardue que cette randonnée matinale se sera faite. Elle aura raison de nous, puisque nous décidons de stopper environ à mi-parcours, pas par fatigue, mais simplement parce que la priorité était à la visite des temples de Nikko. Mais l'effort en valait vraiment la chandelle tant le panorama offert à nos petit yeux était superbe, entre la vue sur le lac, et la multitude de couleurs des arbres avoisinants, allant du vert, marron, jaune, orange, jusqu'au rouge écarlate. La descente aura été clairement plus rapide, et rude pour les articulations, mais peu importe, pour une fois que je fais un peu de sport, on ne va pas s'en plaindre! Il ne reste plus qu'a reprendre le bus pour redescendre vers Nikko, pour la suite de la visite.


Première étape, se délester de 1000yens pour acquérir le pass permettant de visiter les cinq principaux temples de l'intérieur. Le site est très fréquenté par les japonais en cette saison, surtout composé de personnes âgées, et cela va souvent de pair, en groupe organisé. Ce qui n'aura pas manqué de nous freiner, puisqu'il fallait attendre que le guide ait fini ses explications pour continuer. Mais ce qui choque surtout sur le moment, c'est de voir comment la religion, et le site tout entier ressemble plus à une gigantesque machine à thunes, qu'à un espace religieux. Donner une pièce à chaque prière, puis encore 1000-2000yens pour les talismans et autres charmes à la boutique, le moine qui faisait la visite ressemblait plutôt à un vendeur qu'à autre chose. Faire des dons pour préserver le patrimoine est une chose, mais là, ça s'apparentait clairement à une grosse entreprise qui fait son beurre sur le dos des croyants, vraiment débectable... Et c'est malheureusement tout le site qui ressemblait à ça. Voilà qui est dit pour le mauvais côté de la chose, mais cela n'enlève en rien l'extraordinaire beauté des lieux.


Contrairement aux autres temples que j'ai pu voir auparavant, ceux de Nikko sont extrêmement décorés, tant en peinture, en sculpture, qu'en couleurs, une dominance de rouge et d'or, généralement. Le spectacle est vraiment éblouissant. Si Kamakura détenait la palme des plus beaux temples jusqu'à maintenant, ceux de Nikko lui ravissent ce titre sans problèmes. La première conserve néanmoins le charme d'un site peu fréquenté où l'on peut vraiment apprécier les lieux au calme.



Dernière fausse note, un moine qui nous aura limite insulté devant nous, n'ayant visiblement pas la même vision des étrangers que les jeunes écoliers évoqués plus haut. Quand il nous regarde de travers et se tourne ensuite vers des japonais et que l'on peut reconnaître le mot gaijin (=étranger) dans sa phrase, il y très peu de doutes sur le fait que ce ne soit pas un compliment. Vraiment révoltant de la part de quelqu'un censé représenter la paix et la tolérance. Il est resté trop longtemps enfermé ici, il faut croire... Mais bon, heureusement, tous ne sont pas comme ça, et l'accueil aura été différent dans le petit restaurant qui aura pris la suite de cet incident diplomatique, dirons-nous.

Voilà tout ce que l'on peut dire sur Nikko, vraiment une ville superbe, l'air pur de la montagne (ça vous gagne!), un cadre splendide, des temples merveilleux, mais très fréquentée, le mieux étant de venir vraiment aux aurores je pense.

Quant au titre de l'article est à comprendre dans deux sens, l'or des décoration sur les temples, et l'or pour la machine capitaliste que constitue le site.

Ainsi s'achève ce petit séjour fort agréable en dehors de la mégalopole tokyoïte, et sur ce, je vous dis :
Mata ne!

lundi 12 octobre 2009

Back to the school 戻る学校へ


Une journée placée sous le signe de l'éducation en quelque sorte, pour plusieures raisons. La première parce que notre premier rendez-vous se situait à l'université Meiji, qui abritait le musée de la criminologie dont j'ai vaguement parlé en début de blog.

Le musée n'y était pas entièrement consacré, mais c'était le plus intéressant, le reste concernait l'historique de l'université, ainsi que diverses fouilles archéologiques. Bref, par criminologie, il ne faut pas voir un remake nippon des Experts, mais plutôt un florilège d'instruments de tortures utilisés durant les siècles passés, au Japon. On y retrouve la très classique et très francaise guillotine, la corde de pendu, mais c'est du déja vu. Voici quelques exemples plus insolites. (Ne vous inquietez pas, pas de cadavres sur les photos!)


Le premier, j'avoue, je n'ai pas trop compris le principe, quant au seconde, c'est on ne peut plus explicite. Enfin le dernier consistait à mettre le condamné à genoux, le ligoter, et l'affublé d'un très lourd morceau de pierre sur les jambes, ce qui, on s'en doutera, ne les laissait pas en bon état par la suite.

Après ces sinistres réjouissances, un petit détour par le Kitanomaru-kôen, qui borde le palais impérial, et qui ressemble beaucoup à celui visité la veille, au Meiji-jingû. Un endroit de détente, et de culture avec musée et gallerie d'art en son sein. Les jardins impériaux étant fermés le lundi, ce sera encore pour une prochaine fois, ca ne fait que le 2ème report.


Et en parlant de ca, le musée des sciences aura été la prochaine étape du jour, et la deuxième partie "éducative". Enfin, ca ressemble plus à un endroit éducatif pour les enfants tant 90% des activités étaient "squattés" par ces derniers. Malgré tout, quelques bonnes choses à voir, dont la fameuse cyborg la plus réelle jamais créée à ce jour. Elle avait fait la une des journaux il n'y a pas si longtemps, et force est de constater que c'est vraiment bluffant. Elle répond aux questions qu'on lui pose, elle possède des mimiques bien japonaises, tant faciales que corporelles. Sans parler bien sûr de l'esthétique générale, là encore, proche de la réalité. Vraiment épatant.

Une étape majeure a été franchie dans la fabrication des cyborgs, et on se prête facilement à croire que tous les films de science-fiction où ces derniers figurent, pourraient devenir réalité plus tôt qu'on ne le pense. En tout cas, cela démontre les progrès énormes de la technologie d'une manière générale, mais aussi de l'intelligence artificielle de la robotique.


Je me rend ensuite compte que le Tokyo Dome n'est pas très loin d'ici, c'était donc une bonne occasion d'y retourner. Non pas pour un match de baseball, mais pour pouvoir faire le Thunder Dolphin, un grand huit complètement fou, qui passe dans un immeuble puis dans la grande roue adjacente, précédés par une descente démoniaque, très plongeante, comme l'atteste cette photo. Même si d'autres grand huit comme le Fuji-Q sont encore plus impressionants, celui ci rempli son rôle sans problèmes. La descente est vraiment forte en émotions. Cardiaques s'abstenir...


A la sortie, il était possible d'acheter une photo réunissant 2 clichés de nos bonnes tronches en pleine action. Malgré une première grimace volontaire et amusante, je ne les ai pas trouvé suffisamment bonnes pour justifier les 1000yens supplémentaires demandés.

C'est finalement dans une boutique du Tokyo Dome City que je me trouve un petit tshirt des Giants pour la modique somme de 4100yens. Non, je ne suis pas fan de baseball, mais ca fait un souvenir sympa, et un autre tshirt mieux taillé, d'un meilleur tissu, que tous ceux que l'on trouve dans les boutiques à touristes.


Voilà, mata ne!